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1Monseigneur, j’ay receu votre lettre qu’il vous a pleu m’escrire de Chambéry du
2XXIIe de ce moys, et j’ay veu par icelle que aviés entendu l’ordre que j’avois
3donné à Paris pour estre paié à monsieur votre filz l’argent que vous m’avés
4mandé luy faire paier, lequel ordre je tourny à bailler avec le gentilhomme
5que me porta votre lettre du XIIIIe de ce moys ; et quand je auray nouvelles que
6luy aye esté délivré, je vous en donray advis. Au reste, Monseigneur, touchant
7ce que me demandés que pourra couster à Rome l’aspédition de bulles de l’abaye
8de Saint-Sernyn de Toulouse, je m’en suys enquis pour quelcuns de
9mes amys qu’ont cognoyssance en semblables affayres, et je trouve
10que ladite abbaye à Rome, elle est en taxe quattre mille ducats délivrés
11de la court de Rome, et que les bulles vendues en ceste ville de Lyon pourront
12couster cinq mille escus de moyns. Je n’ay poinct cognoyssance ne mainyement
13de semblables affayres, et vous vous pourrés addresser en ceste ville,
14s’il vous plaict, à monsieur de La Vopierre, lequel de longtemps il a cognoissance
15de semblables affayres et en faict dépescher ordinayrement par plusieurs
16grandz seigneurs de France, et mesmes faict les affaires en ceste ville
17de monseigneur le cardinal de Lorreyne ; et de moy, vous vous pouvés
18asseurer que en ce que je vous y pourray servir, le feray de bien bon cueur.
19Et n’ayant autre chose à vous dire avec la présente, je prie le Créateur,
20Monseigneur, que en sancté vous donne très heureuse et longue vie.
21A Lyon, ce XXIIIIe de décembre 1572.
22Votre bien humble amy et serviteur
23Joseph Arnolfin